France Bleu
Jeudi 21 janvier 2021, Tiny Concept passait à la radio FranceBleu pour une émission de 25 minutes.
Le Dauphiné
Transcription de l’article du Dauphiné
Les tiny houses ont le vent en poupe
Pour devenir propriétaire à moindres frais, réduire leur impact en environnemental et allier confort et nomadisme, de plus en plus de gens investissent les tiny houses, ces maisons miniatures déplaçables. C’est le cas de Gwendoline et Jérémy.
Vivre à deux dans une petite construction de 14 m², avec une mezzanine de 7 m² pour dormir, ça pourrait être une contrainte. Mais pas pour Gwendoline et Jérémy, qui ont décidé de vendre leur confortable appartement lyonnais pour se lancer dans le nomadisme.
Après six mois en van, début 2019, en Australie et en Nouvel le-Zélande, leur décision est prise : ils vivront dans une tiny house, cette maison miniature immatriculée qu’il est possible de déplacer, comme une remorque, pour s’installer sur des terrains privés, et qui connaît un succès grandissant.
«En rentrant de notre voyage, on s’est demandé de quoi on avait envie. On a aimé l’expérience du van, mais c’est compliqué l’hiver », résume Jérémy. C’est à Saint-Sulpice, au-dessus de Chambéry, qu’ils ont trouvé le constructeur qui leur convenait. Là, Pierre-Yves Grillet, fondateur de Tiny Concept, produit des tiny houses locales et éco- responsables.
« On s’adapte en fonction des usages et des besoins. Certaines personnes veulent un espace de télétravail, d’autres plus de confort dans la salle de bains », explique le constructeur.
Garder l’essentiel
En quittant son appartement, le couple a dû se délester d’une grande partie des meubles et objets accumulés au cours du temps. « On a gardé l’essentiel », synthétise Gwendoline, infirmière en cancérologie. Ce qui implique de trier l’indispensable du superflu et de repenser son mode de vie, pour faire entrer sa vie dans la tiny house de 3,5 tonnes maximum. « On a vu qu’on était très heureux comme ça, qu’on n’avait pas besoin de plus », constate-t-elle.
«Les gens choisissent cet habitat pour différentes raisons. Certains sont des éclaireurs, des pionniers de la nécessaire transition écologique, qui veulent vivre sur le modèle de la sobriété heureuse prôné par Pierre Rabhi. D’autres le font devant la pression foncière que l’on connaît dans les Pays de Savoie, puisqu’on peut devenir propriétaire de sa tiny house pour environ 50 000 euros.
Réduire son impact environnemental
Isolation en métisse à base de jeans recyclés par la communauté Emmaüs, phytoépuration pour les eaux usées, installation photovoltaïque, récupération des eaux de pluie… Tous ces systèmes, combinés à la diminution de la surface à chauffer contribuent à faire drastiquement baisser l’impact environnemental des habitants de la tiny.
C’était également la volonté de Gwendoline et Jérémy. « On souhaite rendre notre maison autonome au maximum », détaille l’ancien ingénieur EDF.
C’est désormais du côté de la Bretagne que leur histoire s’écrira. A la mi-décembre, un transporteur viendra chercher leur logement pour l’amener près de Lannion, dans les Côtes-d’Armor. En emmenant avec eux un petit bout de Savoie, et l’horizon d’une vie plus connectée à la nature et à l’extérieur.
Vous pouvez retrouver notre dernier interview de Tiny Concept sur France Bleu en cliquant sur le lien suivant.
Des maisons miniatures locales et écoresponsables
Habiter en tiny house, c’est souvent faire le choix d’un ont mode d’habitation responsable, pour limiter l’utilisation des ressources. En plus des aménagements pour récupérer l’eau de pluie ou utiliser l’énergie solaire, les éléments qui permettent d’assembler ces tiny savoyardes ne viennent pas de très loin.
Le cèdre rouge utilisé pour l’habillage est issu des Pays de Savoie, tout comme les fenêtres, par exemple, qui sont fabriquées près d’Aix-les-Bains. La démarche est également sociale, puisque les menuisiers en insertion de L’Embarcadère (issu de l’association des Chantiers valoristes) ont également œuvré à rendre la maison-remorque belle et confortable.
Il est également possible de commander des modèles clés en main ou, pour les bricoleurs, de choisir la co-construction afin d’aménager soi-même certains aspects de son futur logement.
Hugo RICHERMOZ
Mag2Savoie
Automne-Hiver 2019